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GRAND FRONT CENTRE DROIT
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RAPPORT DU SECRETAIRE EXECUTIF A LA TROISIEME ASSEMBLEE GENERALE DU GFCD 

 
 

Honorables invités 
Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, 
 
Le Directoire nous a confié la délicate et difficile tache de vous présenter un bilan des activités du Grand Front Centre Droit. Le tableau que nous soumettons à votre attention est forcément incomplet parce que nous n’avons accédé au poste de secrétaire exécutif a.i. qu’à partir du 14 juin 2009. Nous sommes cependant heureux et fier de retracer pour vous quelques une des séquences les plus significatives de ce regroupement politique que nous avons vu naître et qui a grandi sous nos yeux. 
 
Le rapport s’étale sur deux grandes périodes : la première de 2003 à 2006 qui est celle de la structuration du GFCD, la seconde de 2006 à 2009 qui est celle de la crise interne du GFCD. 
 
I. LA PERIODE DE STRUCTURATION 
 
Le Grand Front Centre Droit est né le 29 juin 2003 à l’Hôtel Christopher ( Port-au-Prince). Huit (8) leaders et délégués de partis politiques et cinq cent cinquante huit (558) personnalités de différentes organisations socioprofessionnelles, religieuses ont signé l’Acte Constitutif de cette plate-forme politique. Les signataires avaient tous exprimé leur volonté de construire par ce canal une démocratie haïtienne authentique fondée sur la foi en Dieu, l’unité de la famille haïtienne, le respect des normes légales et constitutionnelles, la promotion socioéconomique du plus grand nombre. De la synthèse des programmes et projets des entités composantes le regroupement a dégagé une plate-forme politique commune axée sur un Etat haïtien à recréer, une démocratie haïtienne à organiser, un développement économique à construire. Nous nous sommes dotés d’une Charte, avons installé nos coordonnateurs départementaux et nos représentants à l’étranger. La locomotive GFCDiste tournait à plein régime. 
 
L’apparition en Haïti d’une plate-forme politique du Centre Droit a frappé puissamment le système politique. Chacun s’interrogeait désormais sur son appartenance de gauche ou de droite. La direction du changement se précisait davantage dans les esprits. Deux ans plus tard l’aile gauche a suivi le mouvement avec la Fusion des Sociaux Démocrates. Aujourd’hui c’est la course aux plates-formes politiques. Une fois de plus le MDN / GFCD a lancé le message. Les autres l’ont suivi tout en s’efforçant d’ignorer leur source. 
 
Un grand débat interne et externe s’est engagé autour de l’utilité ou l’inutilité de cette dichotomie gauche / droite héritée de l’Europe. Le GFCD a été sollicité un peu partout pour expliquer et justifier sa démarcation par rapport aux autres partis politiques. Nous avons été amenés à ce courant par la bamboche démocratique issue du 7 février 1986. Cette dernière avait ouvert la voie à tous ceux qui voulaient opposer au régime duvaliériste qualifié d’extrême droite un régime d’extrême gauche avec tous les excès du chimérisme, du satanisme, du cannibalisme, de la destruction de nos institutions, de l’effondrement économique, de la corruption, de l’immoralité. Le GFCD s’est dressé tel un rempart pour protéger les dernières réserves d’honnêteté, de patriotisme, d’humanisme de notre culture politique. Il s’est chargé de rechercher et de rétablir l’équilibre entre les forces politiques de gauche et de droite. 
 
Le GFCD cofondateur de la Convention des partis politiques a été introduit dans des forums internationaux. Il a signé un Accord de Coopération avec la Fusion des Sociaux Démocrates. Tout cela n’a pas empêché les conflits d’intérêts de miner la plate-forme. A l’approche des élections sept (7) des huit (8) partis fondateurs se sont retirés pour laisser au MDN et aux organisations socioprofessionnelles, religieuses le soin de poursuivre cette nouvelle expérience. 
 
Du 29 juin 2003 au 18 mars 2006 le GFCD a essuyé tous les feux croisés de ses adversaires de la gauche et des faux alliés de la droite. L’anti GFCDisme grossissait visiblement et démesurément dans les centres de décisions politiques, économiques et au Conseil Electoral Provisoire. Logés à l’Avenue Marie Jeanne, Cité de l‘Exposition, nous nous sommes rapprochés davantage des masses des bidonvilles de Cité Soleil, de La Saline, de Cité l’Eternel, de Grand Ravine, etc. Ceux qui nous reprochaient d’être une droite aristocratique étaient les premiers à nous interdire militairement tout accès à ces zones de misère. Mais la plupart des leaders de quartiers partageaient malgré tout, nos plans de décongestionnement et d’aménagement des bidonvilles. La participation du GFCD à la campagne électorale 2006 devait se solder par un cruel zéro, question de mettre fin à tous nos projets et à toutes nos ambitions pour Haïti. 
 
II LA CRISE INTERNE DU GFCD 
 
Sorti blessé et humilié des manœuvres électorales de 2006, le GFCD a tenu le 18 mars de la même année sa première Assemblée Générale Extraordinaire. Il a, à cette occasion, adopté une Résolution visant les objectifs suivants : 
 
1. poursuivre la ligne idéologique, doctrinale et la stratégie  
décentralisatrice de NOTRE PROJET DE SOCIETE POUR HAITI 
2. Encourager sur le terrain les organisations de jeunesse ; 
3. Former un Directoire de sept (7) membres ; 
4. Rejeter la retraite annoncée par son porte-parole Hubert de Ronceray ; 
5. Observer un temps de silence et de réflexion 
 
Au GFCD la conjoncture post électorale a été marquée par le silence des ténors, les ravages de la pénurie et les remous des profondeurs. Maintenu en marge de l’opposition active, le GFCD s’est refroidi et démobilisé. Il a abandonné le terrain au mensonge, aux rumeurs fantaisistes, aux perversions idéologiques, à la bêtise et au désastre d’un populisme délinquant. Les questions essentielles comme la reconstruction de l’Etat, les enjeux de pouvoir, les responsabilités du Directoire, les réactions aux grands événements, les relations entre les membres ont été négligés. Il en est résulté un laisser aller, une situation de délabrement et des conflits interindividuels d’une ampleur souvent inquiétante. 
 
La démobilisation du parti a été aussi une conséquence de ses difficultés économiques. Nous agitons des idées mais le monde des idées reste souvent inopérant quand le substrat financier fait défaut. Les valeurs d’ordre, de discipline, d’honnêteté que défend notre école politique nous éloignent des nouvelles vagues financières de la politique haïtienne. Nos membres défenseurs des principes démocratiques sont en majorité des chômeurs qui portent les stigmates de l’opposition. Ils se font ridiculiser et humilier aux élections / nominations contrôlées par les nouveaux riches. 
 
Le silence et la pénurie ont couvé aussi chez nous une réflexion profonde sur la fragmentation du processus démocratique, les défis de l’insécurité organisée, les faiblesses de l’opposition, les pôles institutionnalisés comme la Présidence, la Primature, le Parlement, les coups d’état électoraux, l’occupation étrangère, les perspectives de réédition de la dictature. 
 
Honorables invités, Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, 
 
Le bilan 2006-2009 est à tous égards désastreux pour le pays et pour le GFCD. Nous sommes parvenus au bout du tunnel. Jamais nous n’avons connu une telle dégénérescence, une telle déprime. Jamais notre société n’a connu autant de déchirements partisans, autant de revendications insatisfaites, autant de malheurs. Nous autres du GFCD nous avons payé un prix très élevé pour conserver notre autonomie, notre personnalité, pour garantir un dernier refuge. Haïti attend un leadership collectif pour faire renaître l’espoir et la régénération de notre patrimoine. Les leaders politiques existent. Les hommes et les femmes sont là. La réponse finale viendra de Dieu et des Haïtiens. 
 
Petit-Goave le 12 décembre 2009 
Je vous remercie 
 
 
Marcel Fils Louis-Jacques 
Secrétaire Exécutif du GFCD
 
 

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Modifié en dernier lieu le 12.01.2010
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